27/05/2013

(Petit) Point sur l'année passée, et sur les années à venir. - réflexions pour peupler le vide

J'ai le cœur brisé et l'âme terrassée (oui encore, pour ne pas changer, on est romantique ou on ne l'est pas). Me voilà au néant, calme et creux, j'expire : je m'accorde, avant le grand saut, une micro-pause, le maximum que l'on puisse s'offrir ici-bas sans sombrer dans la dissidence irréversible. Je ne pense plus, du moins, plus en mots, d'où mon manque d'inspiration verbale et l'absence de nouveautés sur ce blog. Je ne pense plus non plus en image, ni en concepts, d'où cette rupture avec l'école des "Beaux"-Arts de Mulhouse. Je ne pense plus entre quatre murs. Mais je pense penser encore, d'une toute autre manière. Je pense que je pense comme la plupart des gens pensent sur cette planète, de manière abstraite, sans ce besoin prétentieux de rendre chaque élan de mon esprit dicible et phénoménal. C'est reposant, c'est allégeant, et égoïste : je garde en moi cette énergie non-convertie grouillante de vie. Je cesse d'avorter sans cesse de chaque embryon que j'engendre. Je pense brut ! C'est criminel et fainéant ! Je n'y crois plus, vous ne m'aurez plus. Mon silence vient. Comme je vous l'ai déjà dit : je pars. Ma première destination, il se pourrait bien que ce soit Londres. C'est un petit pas pour l'humanité, mais un grand pas pour la femme. Femme. La fille disons - je ne me sens pas "Femme". C'est trop sérieux, "Femme". Mais je ne pense pas m'attarder à la capitale. C'est étrange car quand je parle de partir dans une grande ville, c'est sans problème que l'on accepte mon choix. Or, j'irais bien m'établir quelques mois au bord d'une mer grise, avec une plage de sable pâle et froid. Cela leur semble d'un coup beaucoup plus irrationnel que d'aller se perdre dans une capitale surpeuplée à l'atmosphère souillée. 

Je ne veux plus vous entendre. Je ne peux plus vous entendre. Je ne vous entends plus. J'aimerais vous entendre, à nouveau. J'aimerais rendre à vos voix et à vos corps leur chaleur initiale, l'amour que je leur portait qui s'est terni au fil du temps. Je reviendrais, avec rien à raconter, sinon le chant des mouettes au lever du jour, et un cœur tout neuf. Je rêve. Rien n'est perdu.

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